Armée d’Afrique-Harkis

Par amendement au projet, la Loi de Finances 2019 vient de corriger partiellement la discrimination qui persistait dans la reconnaissance par l’État des sacrifices consentis par les harkis de droit commun, exclus de toutes les dispositions réservées jusqu’alors à leurs homologues de droit local.

Souhaitons que le gouvernement mette en place très rapidement, comme s’y est engagée Mme la Ministre Florence Parly, les dispositions propres à réparer les mesures de discrimination qui ont pénalisé indument les Harkis de souche européenne, engagés volontaires et soumis au même traitement précaire et aux mêmes risques pour eux-mêmes et leur famille que leurs homologues « musulmans »

Remercions les Parlementaires qui sont intervenus tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale, parmi lesquels nous devons citer notamment les Sénateurs Jean-Pierre GRAND,  Bruno GILLES, Brigitte MICOULEAU et les Députés Thibault BAZIN, Gilles LURTON et Joël GIRAUD, Rapporteur général de la Commission des finances de l’Assemblée nationale.

L’ANFANOMA s’est battue inlassablement aux côtés des intéressés pour appuyer leur demande légitime. Elle se réjouit de voir enfin la justice, le bon sens et le doit l’emporter sur l’obstination des Autorités publiques. Soulignons toutefois avec amertume que seuls les 26 Pieds-noirs ayant engagé une procédure contre l’Etat soient retenus sur les 70 concernés et que l’option rente viagère ait seule été ouverte à l’exclusion du règlement en capital… Ultime mesquinerie,  dépourvue de générosité et – disons-le tout net – d’élégance eu égard à l’âge avancé des personnes concernées…  Vieille et mauvaise habitude, dans cette France réputée grande et généreuse, hélas de façon sélective et marquée au coin du « trop peu et trop tard » !

Communiqué de L’ANFANOMA

RECONNAISSANCE DE RESPONSABILITE DANS L’ABANDON

DES HARKIS

Qui désignera enfin le véritable coupable ?

L’A.N.F.A.N.O.M.A. prend acte de la déclaration solennelle et de l’hommage appuyé que le de la République vient de rendre à la Communauté Harkie  à l’occasion de la Journée nationale du 25 septembre.

Elle se réjouit pour ses Amis Harkis de ce nouveau succès qui vient récompenser la ténacité de leur combat. C’est le troisième Président de la République à reconnaître les souffrances des Harkis. Après que M. Jacques CHIRAC ait déclaré le 25 septembre 2001 que la  France « n’a pas su sauver  ses enfants », que M. Nicolas SARKOZY  ait constaté, le 14 avril 2012 « elle ne l’a pas fait », M. François HOLLANDE vient à son tour d’affirmer au nom de la République  « Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des Harkis, des massacres de ceux restés en Algérie, et des conditions d’accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France. Telle est la position de la France. »

La France ? La République ? Les gouvernements ? En réalité, c’est bien leur prédécesseur, M Charles de Gaulle, qui a tranché par son cynique « Eh bien, ils souffriront ».

Qui osera désigner enfin  le véritable responsable du double crime,  désarmer les Harkis et ne pas leur porter secours ?

L’A.N.F.A.N.O.M.A. attend encore – et avec elle l’ensemble de la Communauté des Français Rapatriés – qu’un Chef de l’Etat épris sincèrement de vérité dénonce enfin sans fard les responsabilités de celui qui au nom de la France a  sacrifié les Harkis, abandonné les Européens, fait tirer sur les Algérois, rue d’Isly, le 26 mars 1962 et laissé accomplir le massacre du  5 juillet 1962 à Oran… Ainsi seulement pourra être refermé pour l’ensemble de la Communauté « Harkis / Pieds-noirs » le chapitre douloureux des atrocités de cette fin pitoyable de l’Algérie Française.

Yves Sainsot

Président National de l’Anfanoma

 

HARKIS – PIEDS-NOIRS, MEME COMBAT

Réponse aux insultes de Charlie-Hebdo ( lettre au garde des Sceaux )