L’ANFANOMA NATIONALE

« Qui sommes-nous ? ».

Notre Parcours

 

L’association a été créée à Paris, au 12 avenue Montaigne, le 1er octobre 1956 sous le sigle « Association des Français d’Afrique du Nord Victimes de violences, sinistrés, déplacés » pour « constituer entre Français d’Afrique du Nord un lien de solidarité et un organisme d’entraide matérielle et sociale ». Ses statuts étaient déposés à la Préfecture de Police de Paris par le Général Marcel François.

Le 10 juillet 1957, l’association changeait son titre pour celui de « Association Nationale des Français d’Afrique, du Nord, d’Outre-Mer et de leurs Amis ( A.N.F.A.N.O.M.A ) » et fixait son siège au 55 rue des Petits-Champs. En Province les bénévoles se regroupaient. Les sections locales se multipliaient, renforcées en 1962 par l’arrivée massive des « Pieds-noirs » et des rescapés « Harkis » fuyant l’Algérie. Sous l’impulsion et avec l’aide du siège national, souvent aussi grâce au concours bénévole d’avocats prêts à assurer la défense de compatriotes en détresse, l’assistance technique et juridique se développait : constitution des premiers dossiers de secours et subsistance, présentation des demandes de prêts, assistance au sein des commissions préfectorales puis régionales de remise de prêts, puis plus tard, bien plus tard, bien trop tard ( !) d’indemnisation, de retraite, de recours contentieux.

Au plan national, après les messages d’alerte et de mise en garde contre l’abandon de l’Algérie adressés aux Pouvoirs publics, arrivait le temps de la défense et de la revendication, de l’affrontement et de la négociation. Les combats de l’amnistie, de la réparation et de l’indemnisation s’ouvraient… L’ANFANOMA a gagné le premier. Pour les autres, si des batailles importantes ont été remportées, comme les 3 lois d’indemnisation, les reports de péremption en matière de retraites GROUPAMA et en 2005 l’effacement des annuités de prêts non remboursées, beaucoup reste à faire. Quant à la mémoire, rappelons très simplement, à titre d’exemple, que dès 1963, l’ANFANOMA questionnait les Autorités nationales sur le sort des Disparus (voir France-Horizon de février 1963) et partout en France nos sections faisaient célébrer des messes pour les victimes de la fusillade de la rue d’Isly à Alger, y associant très naturellement celles du 5 juillet à Oran… (France-Horizon avril 1963)

Ce culte du Souvenir demeure l’une de nos toutes premières missions. C’est sur ce point que, plus récemment, nous avons remporté, en appui aux démarches pressantes menées par l’association amie des Familles des Victimes du 26 mars 1962, l’une de nos victoires devenues hélas si rares : nous obtenions en 2010 l’inscription nominative des Victimes civiles au Mémorial national de la Guerre d’Algérie, quai Branly, à Paris. Les noms des Disparus connus à ce moment ont été inscrits en février 2012, cette liste pouvant toujours être complétée. Quant aux victimes de meurtres et d’attentats, elles sont inscrites progressivement sur demande des familles (avec notre aide quand elles le souhaitent).

Plus tard, en 2014, sur notre intervention commune, une proposition de loi a été déposée à l’assemblée nationale par le Président du groupe d’études Rapatriés, Elie ABOUD, reconnaissant les responsabilités de l’Etat dans le crime commis à Alger, rue d’Isly, le 26 mars 1962. La proposition n’a pas encore été inscrite à l’ordre du jour de cette assemblée.

Hommage à l’action persévérante, à l’engagement total de nos Aînés

 Pour avoir eu le privilège rare de les connaître tous, je tiens ici à saluer l’œuvre inlassable des Présidents successifs qui, chacun avec son tempérament propre et toujours avec la plus grande générosité, ont marqué durablement de leur empreinte leur passage aux plus hautes responsabilités de notre belle A.N.F.A.N.O.M.A. /

  • Me Pierre REVEILLAUD, Avocat, Président Fondateur
  • Colonel Pierre BATTESTI, Officier de carrière puis Député (1958 à 1973)
  • Paul-Emile VIARD, Ancien Doyen de l’Université d’Alger et Député (1973 à 1984)
  • Me Jean AUGEAI, Avocat (1984 à 1996)
  • William BENEJEAN, Ingénieur Aéronautique (1996 à 2002), devenu notre Président d’Honneur depuis son retrait volontaire et toujours aux commandes de notre Section à Vichy.

Yves SAINSOT, Ancien Trésorier Principal, Colonel Honoraire,

Président en exercice depuis 2002